Z, film franco-algérien réalisé par Costa Gavras en 1969, est une adaptation du roman de Vassilis Vassilicos, roman écrit sur la base de l'affaire Lambrakis avec la participation de Jorge Semprun pour l'écriture du scénario ... ( Z veut dire : Il est vivant!)
Dans les années 60 , dans un pays du bassin méditerranéen, un député progressiste, (Yves Montand), est assassiné. Le juge d'instruction chargé de l'enquête, (Jean-Louis Trintignant), met en évidence le rôle du gouvernement, notamment de l'armée et de la police dans cet assassinat.
Mention spéciale aux comédiens de second rôle qui sont tous remarquables : à Charles Denner, Irène Papas, Renato Salvatori, Jean Bouise, François Perrier, Marcel Bozzuffi, Jacques Perrin, Magali Noël, Bernard Fresson, Pierre Dux, Julien Guiomar, Georges Geret, José Arthur, Clotilde Joano, Guy Mairesse, Hassan el Hassani et, bien sûr, Yves Montand dont l'interprétation frappe alors qu'il n'a qu'un rôle de quasi figuration.
Ce film a eu
- Le Grand Prix de l'Académie du Cinéma en 1969,
- L'Oscar du meilleur film étranger pour le compte de l'Algérie en 1970,
- L'Oscar du meilleur montage pour Françoise Bonnot.
- Le Prix du Jury, au Festival de Cannes en 1969, à l'unanimité pour Costa Gavras,
- Le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes en 1969 pour Jean-Louis Trintignant.
«Le commandant :
- Je ne supporterai pas ce déshonneur. Si vous m'inculpez, la seule issue pour moi est le suicide. Quand on est innocent, ce déshonneur-là est insupportable. S'il le faut, dans ce bureau même, mon sang rejaillira sur votre tête.
Le juge :
- Nom, Prénom, Profession ... Vous êtes officiellement inculpé pour homicide volontaire avec préméditation!:
Le colonel :
- C'est intolérable, c'est une honte ... Vous n'avez pas le droit ! Ce spectacle est ignoble, c'est la curée.
Le juge :
- Nom, Prénom, Profession ... Vous êtes inculpé d'homicide volontaire avec préméditation.
Le général :
- Vous devez comprendre que, pour moi, il n'y a qu'une alternative : ou je suis lavé de tout soupçon, ou bien je me suicide pour éviter le déshonneur ...
Le juge :
- Nom, Prénom, Profession » ...
C'est le premier film politique qui m'ait autant marquée. Je me souviens encore du générique de fin, de l'émotion à peine contenue, c'était comme un électrochoc ... il y eut un avant et un après Z.
Tous les films de Costa Gavras, je pense notamment à Music-Box m'ont bouleversée, fait mûrir.
Je suis redevable à Monsieur Costa Gavras. Il a réveillé mon intelligence, ouvert mes yeux, débouché mes oreilles.
Plus rien n'a plus jamais été pareil après.
Gaby